rayonnements, le modèle toxicologique obsolète du Conseil fédéral - Pierre Dubochet

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Le modèle toxicologique obsolète du Conseil fédéral

Le modèle toxicologique élémentaire encore utilisé actuellement par le Conseil fédéral ne correspond plus à l’état de la science depuis des découvertes fondamentales de l’influence de la modulation sur la cellule humaine (Bawin 1975 ; Blackman 1979).

© Pierre Dubochet, ing. radio
toxicologie des RNI
19 juillet 2019
mis à jour le 20 juillet 2019
Le modèle toxicologique obsolète du Conseil fédéral
Lecture : 2 min 30 | 780 mots
La fréquence (700, 800, 900, 1400, 1800, 2100, 2600, 3800 MHz en téléphonie mobile) est la vitesse à laquelle le signal passe de l'état haut à l'état bas et vice-versa. Ici les fréquences de la téléphonie mobile (chaque lien ouvre un nouvel onglet).
Le Conseil fédéral —actionnaire majoritaire de Swisscom— prétend que l'effet du rayonnement non ionisant (RNI) sur l'homme dépend de son intensité et de sa fréquence.
Ce modèle toxicologique élémentaire ne correspond plus à l’état de la science depuis des découvertes fondamentales de l’influence de la modulation sur la cellule humaine (Bawin 1975; Blackman 1979).
La fréquence donne une caractéristique de l’onde porteuse, cette onde qui sert de support aux données aux fichiers numériques qui transitent d’une station de base à un smartphone ou vice-versa.
L'onde est modulée par le contenu
La modulation décrit la manière dont un signal radioélectrique fait varier les caractéristiques de l'onde porteuse durant le temps de transfert.
À la base, l'onde est une sinusoïde (fig. 1 ci-dessous). Lors de la transmission, le contenu module l'onde. Lorsqu'une onde est modulée en fréquence, comme celle des radios FM —pour modulation de fréquence— son signal est assez constant dans le temps (fig 2.). La fenêtre montre environ 10 millièmes de seconde.
Il en va tout autrement d'une onde de téléphonie mobile, qui connaît de brusques variations d'intensité (fig. 3). La fenêtre montre environ 4 millièmes de seconde.
En téléphonie mobile, la modulation est l'élément principal de la couche physique qui permet d'optimiser le débit de données.
Les variations du signal de la téléphonie mobile, qui touchent un nombre incalculable de nos cellules nerveuses, sont interprétées comme le sont les variations des courants de l'organisme.
Ces informations parasites d'une extrême complexité causent des perturbations plus ou moins néfastes dans l'organisme. Ces perturbations l'obligent à des activités compensatrices permanentes, d'où une fatigue cellulaire.
Fig. 1. Onde sinusoïdale. Fig. 2 Onde modulée d'une radio FM. Fig. 3.  Onde modulée de téléphonie mobile. Fig. 4. Générateur de signal.

Les rayonnements de la téléphonie mobile qui touchent nos cellules nerveuses causent des perturbations. Ces perturbations obligent l'organisme à des activités compensatrices permanentes, d'où une fatigue cellulaire.

Preuves significatives des effets de la modulation
Il existe des preuves significatives indiquant que les effets des rayonnements des télécommunications sur les organismes vivants sont principalement dus à la modulation (la part de basses fréquences).
Ces observations sont de la plus haute importance en termes de prévention et de sécurité.
Ces résultats expérimentaux sont en accord avec le mécanisme d'oscillation forcée par ions pour l'injection irrégulière des canaux ioniques électrosensibles des membranes cellulaires.
L'Académie européenne de médecine environnementale (EUROPAEM, ici son résumé de l'état de la science - ouvre un nouvel onglet) a mis à jour les valeurs d'exposition préventives en 2016 (encore en vigueur actuellement).
Ses valeurs, au contraires de celles du Conseil fédéral, tiennent compte de l'état actuel des connaissance. Voir les tableaux des valeurs préventives d'exposition, liens ci-dessous (ouvrent de nouveaux onglets).
Ces labos qui explorent l'inutile...
Lorsque l'on s'approche d'un émetteur, l'intensité augmente. L'élévation de l’intensité du rayonnement qui parvient aux tissus nerveux a pour résultante l’élévation du nombre d'interactions biologiques potentiellement possibles.
Les études en laboratoire sont réalisées parfois avec une fréquence non modulée (une onde sinusoïdale, fig. 1 ci-dessus) produite par un générateur de hautes fréquences (fig. 4). On parle d'exposition simulée. Une étude sur deux constate un effet.
Une exposition simulée n'existe qu'en laboratoire. Dans quel but un chercheur explore-t-il quelque chose qui ne correspond à aucune situation réelle?
Dans d'autres laboratoires, les expositions proviennent de la fréquence d'un appareil de télécommunication. Lorsque le rayonnement d'un appareil de télécommunication sert à l’exposition, presque 100% des études convenablement menées montrent qu'un rayonnement inférieur aux limites produit des effets indésirables.
    
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Des effets variables, car les modulations sont imprévisibles
Puisque les modifications induites au vivant par la téléphonie mobile dépendent en partie de la modulation du signal, et que la modulation est fonction du contenu transmis, les effets de la téléphonie mobile ont une part variable aléatoirement en fonction du contenu téléchargé.
S'il vous parvient en 4G, la (brève) modulation du rayonnement provoquée par l'accès à cette page sera différente de celle de l'accès à tout autre page, car son contenu est unique. S'il vous parvient en 3G ou en Wi-Fi, la modulation sera différente de celle du transfert en 4G.
Il est ainsi normal que les études faites avec une exposition réelle —imprévisible— décrivent des résultats différents.
Pas d'études sur la combinaison 5G + 4G
La combinaison des modulations (ex. 5G+3G ; 5G+4G; 5G+4G+3G) exerce une incidence sur les effets biologiques et sanitaires potentiels. À ce jour, aucune étude ne s'est penchée sur la combinaison de la 5G avec les générations précédentes.
Les périodes de non-exposition, ou d’exposition non significative, pèsent sur le résultat.
La modulation, au choix des fabricants
Les ingénieurs ont un peu de latitude pour définir comment s’effectue la modulation, en fonction de paramètres liés à la physique des rayonnements, à des facteurs techniques, énergétiques et financiers.
Toutes sortes de considérations entrent en jeu. Pas assez celle du risque sanitaire.
Ces publications complèteront utilement votre savoir :
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