Étude HERMES | Le rayonnement des téléphones portables peut affecter la performance de la mémoire des adolescents
L’étude montre que l’exposition cérébrale chronique aux rayonnements d’un téléphone portable durant un an peut avoir un effet négatif significatif sur le développement des performances de la mémoire figurative d'adolescents. Les adolescents qui téléphonent le plus (la moyenne autodéclarée étant de 17 minutes par jour) avec le Natel collé à l’oreille droite présentent au fil des mois de plus mauvais résultats.
© Pierre Dubochet, ing. radio
toxicologie des RNI
21 juillet 2018
mis à jour le 22 juillet 2018
Swisscom : l’électrosmog augmente le risque de cancer
Lecture : 2 min 30 | 730 mots
Dans son brevet WO2004/075583A1 destiné à réduire la quantité d’électrosmog des réseaux sans fil, Swisscom déclare que l’exposition au sans-fil chronique génère un stress permanent, peut entraîner des dommages au matériel génétique et augmenter le risque de cancer.
Le rayonnement non ionisant, aux effets liés à la dose cumulée, constitue un risque irréversible.
En tant que rayonnements non ionisants, les signaux de la téléphonie mobile constituent une menace et un préjudice graves pour l’intérêt général.
M. Martin Röösli :
- a suivi une formation de professeur d’école primaire, ensuite il a étudié les technologies et les statistiques environnementales,
- a un doctorat en épidémiologie, mais n’a ni diplôme en médecine, ni en biologie ni en physique; trois domaines de connaissances essentiels pour comprendre l'interaction du RNI avec le vivant,
- est membre, entre autres, d'un comité de rédaction de monographies du département des RNI (rayonnements non ionisants) de l’OMS depuis 2011,
- est membre du conseil de fondation de Mobilfunk und Strom [FSM] depuis 2011. Swisscom, Salt, Sunrise, le groupe énergétique Swissgrid, Electrosuisse et d'autres sociétés dont le chiffres d'affaires se réduirait en cas de reconnaissance des effets de l'électrosmog figurent en tant que fondateurs et sponsors sur le site de la FSM,
- est directeur du BERENIS, groupe fondé en 2014,
- est membre de l’ICNIRP depuis 2016, une société privée essentiellement financée par l'IRPA (énergie nucléaire) et largement critiquée dans ce rapport,
- Martin Röösli ne déclare pour ainsi dire jamais ses graves conflits d'intérêts, ce qui est préoccupant.
«Les adolescents qui téléphonent le plus avec le Natel collé à l’oreille droite présentent au fil des mois de plus mauvais résultats».
L’OMS a publié plusieurs ouvrages dans lesquels elle avertit des effets nocifs des ondes faibles, par exemple :
1985 : La protection contre les rayonnements non ionisants volume I [suivi du volume II en 1991, vidé de sa substance avec 40% de références d’études biffées].
Depuis son infiltration par l’industrie vers la fin des années '80, ce département de l'OMS nie le risque de l'exposition aux radiofréquences à des intensités dites faibles (qui n'échauffent pas le corps).
Durant la période clé de la validation des valeurs limite d'exposition, le département des RNI de l’OMS est davantage financé par l'industrie que par les gouvernements.
L’ICNIRP, largement financée par l'industrie, émet des Recommandations
L’ICNIRP est une société commerciale allemande qui émet des Recommandations sur les valeurs limite d'exposition aux rayonnements.
Elle est largement financée par l’industrie nucléaire, via l’Association internationale de radioprotection, IRPA. L’IRPA participe à la nomination des experts de l’ICNIRP, elle seule donne l’aval à ses publications.
De nombreux membres de l’ICNIRP défendent les intérêts des industriels et de l'armée. Ils ont noyauté le département RNI de l’OMS depuis longtemps, aidé en cela par Michael Repacholi, à la fois président de l’ICNIRP au moment de l'établissement de ses Recommandations sur les valeurs limite et président du groupe RNI de l'OMS au moment où ce dernier a approuvé les Recommandations de l'ICNIRP.
L'OMS et l'ICNIRP fonctionnent de concert. Cela empêche la confrontation de pensées, l’analyse pertinente des risques et le traitement abouti des données, indispensables en science.
En 1999, les auteurs de l’ORNI (qui stipule les valeurs limites d’exposition en Suisse) se sont fortement inspirés des Recommandations de l’ICNIRP. L'année d'après, le président de l’ICNIRP a reconnu devant une Cour de justice que «Le niveau n’a pas été basé sur la science» (Commitee Hansard 2000).
Les valeurs limites d'exposition aux radiofréquences en vigueur en Suisse ne sont donc pas basées sur la science.
Berenis est un groupe consultatif d’experts
Berenis est un groupe consultatif d’experts en matière de RNI chargé par le Conseil fédéral et l’Office fédéral de l’environnement d’évaluer l’effet protecteur des valeurs limite.
La FSM est financée par l’industrie des télécoms
La FSM est un établissement fondé et financé par l’industrie des télécoms, selon funkstrahlung.ch.
Quand les résultats d'une étude nuisent aux intérêts des télécoms
Assez généralement, toute personne impliquée dans les intérêts des télécoms minimise voire nie les risques des radiations et s'ingénie à temporiser afin d'empêcher toute prise de décision.
Les résultats de l’étude HERMES vont sérieusement à l’encontre des intérêts des télécoms. Il existe un important risque d’interférence avec les avis de toute personne qui se trouve en conflit d’intérêts.
Ces publications complèteront utilement votre savoir :
Références
1. Étude du Swiss TPH : A prospective cohorte study of adolescents' memory performance and individual brain dose of microwave radiation from wireless communication. Environmental Health Perspectives. À publier le lundi 23 juillet.