médecine environnementale : rayonnements, état de la science - Pierre Dubochet

Aller au contenu

EUROPAEM | Académie européenne de médecine environnementale : rayonnements, résumé de l'état de la science

Les médecins sont de plus en plus confrontés à des problèmes de santé venant de causes non identifiées. Il semble nécessaire désormais de prendre en considération les «nouvelles expositions» telles que les rayonnements non ionisants (RNI). État de la science, résumé

Il semble désormais nécessaire de prendre en considération le rayonnement non ionisant
Lecture : 2 min 40 | 860 mots
«Les troubles et maladies chroniques associés à des symptômes non spécifiques sont en augmentation. En plus du stress chronique lié aux environnements sociaux et professionnels, les expositions chimiques et physiques à domicile, au travail, et pendant les activités de loisirs causent ou contribuent à un stress environnemental qui mérite l'attention des médecins généralistes autant que de tous les autres membres de la communauté de santé.
Les médecins sont de plus en plus confrontés à des problèmes de santé venant de causes non identifiées. Il semble nécessaire désormais de prendre en considération les «nouvelles expositions» telles que les rayonnements non ionisants (RNI).
Interactions claires entre expositions et problèmes de santé
Les études, les observations empiriques et les témoignages de patients indiquent clairement des interactions entre les expositions au RNI et des problèmes de santé. La susceptibilité individuelle et les facteurs environnementaux sont fréquemment négligés.
Les nouvelles technologies et applications sans fil ont été introduites sans aucune certitude quant à leurs effets sur la santé, constituant de nouveaux défis pour la médecine et la société. Par exemple, la question des effets dits non thermiques et des effets potentiels à long terme des faibles doses a été à peine étudiée avant l'introduction de ces nouvelles technologies.
[…] D'une part, il existe une forte preuve que l'exposition à long terme à certains rayonnements non ionisants constitue un facteur de risque pour des maladies comme certains cancers, la maladie d'Alzheimer, et l'infertilité masculine.
D'autre part, le phénomène émergent de l'hypersensibilité électromagnétique (EHS) est de plus en plus reconnu par les autorités sanitaires, les services administratifs d'invalidité de travail, les travailleurs sociaux, les politiciens, autant que par les tribunaux de justice.
[…] Au début, les symptômes d’intolérance apparaissent occasionnellement, mais plus le temps passe plus ils sont susceptibles d'augmenter en fréquence et en sévérité.
Les symptômes courants de l’intolérance incluent des maux de tête, des difficultés de concentration, des problèmes de sommeil, la dépression, un manque d'énergie, de la fatigue, et des symptômes grippaux.
(chaque lien ouvre un nouvel onglet)
Un historique médical intégral, qui devrait inclure tous les symptômes et leurs occurrences dans des termes spatiaux et temporels et dans le contexte des expositions aux RNI, est la clé pour établir le diagnostic.
Les expositions aux RNI sont habituellement évaluées par des mesures de RNI à la maison et au travail. Certains types d'expositions aux RNI peuvent être établis par l'inventaire des sources électromagnétiques usuelles. Il est cependant très important de prendre en compte la susceptibilité individuelle.
Première méthode de traitement: réduire l'exposition
La première méthode de traitement devrait se focaliser sur la prévention ou la réduction des expositions aux RNI, qui est de réduire ou d'éliminer toutes les sources de fortes expositions aux RNI chez soi ou sur le lieu de travail.
La réduction des expositions aux RNI devrait être étendue aux lieux publics, comme les écoles, les hôpitaux, les transports publics et les bibliothèques pour permettre aux personnes intolérantes au RNI une utilisation sans restriction (mesures d'accessibilité).
Si une exposition électromagnétique préjudiciable est réduite efficacement, le corps a une chance de récupérer et les symptômes d’intolérance peuvent être réduits, voire disparaître. De nombreux exemples ont démontré que de telles mesures peuvent se révéler efficaces.
Pour augmenter l'efficacité du traitement, la large gamme des autres facteurs environnementaux qui contribuent à la charge corporelle totale devrait également être prise en compte.
Tout ce qui soutient l'homéostasie va augmenter la résilience des personnes contre les maladies et donc contre les effets néfastes des expositions aux RNI.
Capacité de régulation oxydative et nitrosative affectée
Il existe aujourd'hui des preuves croissantes que les expositions aux RNI ont un impact majeur sur la capacité de régulation oxydative et nitrosative des individus affectés.
Ce concept peut également expliquer pourquoi le degré de sensibilité aux rayonnements non ionisants peut varier d'un individu à l'autre et pourquoi la gamme de symptômes signalée dans le contexte des expositions aux RNI est si large.
Selon nos connaissances actuelles, l'approche par un traitement qui minimise les effets néfastes du peroxynitrite —de plus en plus utilisé pour le traitement des maladies multisystème— est très efficace.
Ces recommandations sur les RNI donnent un aperçu sur la connaissance actuelle concernant les risques de santé en relation avec les RNI et fournissent des recommandations pour le diagnostic, le traitement de cette maladie et les actions en faveur de l'accessibilité pour améliorer et restaurer les conditions de santé individuelle des personnes intolérantes ainsi que le développement de stratégies de prévention.»
L'article d'origine a été publié en anglais dans le journal Reviews on Environmental Health, De Gruyter Publishing House, 10.1515/reveh-2016-0011, 25 juillet 2016, sous le titre «EUROPAEM EMF Guideline 2016 for the prevention, diagnosis and treatment of EMF-related health problems and illnesses.»
la population sensible
  • individus sous prescription médicale,
  • sujets intolérants aux rayonnements non ionisants («EHS»),
  • immunodéficients,
  • foetus,
  • enfants en croissance,
  • personnes âgées
[EUROPAEM 2016]
© Pierre Dubochet, ing. radio
toxicologie des RNI
10 octobre 2017
mis à jour le 2 mai 2020
Ces publications complèteront utilement votre savoir :
Retourner au contenu