Véhicules autonomes - Stress électromagnétique
Pour tenter de légitimer le déploiement de stations de base 5G et l’augmentation massive de pollution due au rayonnement non ionisant qui en découlerait, des opérateurs de téléphonie mobile avancent entre autres arguments mensongers celui des véhicules autonomes.
© Pierre Dubochet, ing. radio
toxicologie des RNI
27 octobre 2018
SOMMAIRE
- Augmenter la bande passante moyenne ?
- Le stress passerait de faiblement à fortement significatif
- Freinage d'urgence: la 5G disqualifiée
- Ralentissement et bouchons, l’information en temps réel est disponible depuis des années
- Un parc de véhicules incompatible
- Instaurer le cadre juridique
- Perte de la pratique de conduire
Augmenter la bande passante moyenne ?
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Les opérateurs pratiquent un lobbying incessant auprès des membres du Conseil national et du Conseil des États entre autres pour faire modifier l’Ordonnance de la protection contre le rayonnement non ionisant (ORNI). Les valeurs de l'ORNI découlent du procédé non scientifique de l'observation de l'altération du comportement de primates non humain.
Par ailleurs, Swisscom reconnaît la génotoxicité des rayonnements de la communication sans fil. S'ajoute à cela que les instances de contrôle peuvent déclarer conforme un dossier de mise à l'enquête d'une station de base qui dépasse la limite de rayonnement autorisée.
Les opérateurs appellent de tous leurs vœux l'autorisation de hausser le champ électrique. Certes, les pics visibles sur les figures de la page précédente s’élèveraient; toutefois le rayonnement en champ lointain serait peu majoré. Multiplier la bande passante par 1,5 ou 2 est en général imperceptible.
Au surplus, en Suisse, les antennes éloignées des habitations peuvent émettre à une intensité de 61 V/m. Aucun pays du monde n'autorise une intensité supérieure. Un changement de l’ORNI serait sans effet pour toutes les antennes éloignées des habitations, ce qui est le cas pour une partie des antennes du trajet considéré.
Il faudrait multiplier au moins par six ou par huit le nombre d’antennes pour constater une hausse perceptible de la bande passante moyenne. Serait-il acceptable que, sans en supporter les conséquences, les opérateurs polluent massivement l’environnement avec leurs rayonnements tous les deux cents mètres?
Le stress passerait de faiblement à fortement significatif
Actuellement, à l’intérieur d’un habitacle de voiture, la pollution électromagnétique des antennes-relais le long de ce trajet cause un stress faiblement significatif. Les mécanismes de réparation de l’organisme peuvent normalement contrer les effets du rayonnement (excepté pour les sujets devenus intolérants à la suite de surexpositions chroniques).
Augmenter l'intensité du rayonnement ou le nombre d'antennes aurait une influence sanitaire sur le long terme, car l'exposition deviendrait alors fortement significative, selon les recherches de l'EUROPAEM, l'Académie de médecine environnementale européenne, un organisme sans conflit d'intérêts. Le stress dont les conséquences ne peuvent pas être contrées entraîne des effets cumulatifs qui participent aux pathologies environnementales.
Perte de connexion
Problème récurrent de la téléphonie mobile: les coupures durant un déplacement. La 5G ne résoudra pas le problème de zone non couverte et d’interruption de service. Dans une automobile en déplacement, on ne peut pas considérer comme fiable la téléphonie mobile pour le transfert de données cruciales.
Freinage d'urgence: la 5G disqualifiée
Prétendre que les fabricants d’automobiles utiliseront la 5G pour les freinages d’urgence ou les situations à risque est absurde. Les constructeurs automobiles déclarent que le véhicule prendra toujours la décision en se basant sur les informations les plus sûres dont il dispose: celles de ses capteurs (plusieurs dizaines, jusqu’à environ deux cents).
Freinages d’urgence et les situations à risque : les constructeurs automobiles déclarent que le véhicule n'utilisera pas la 5G, mais prendra toujours la décision en se basant sur les informations les plus sûres dont il dispose: celles de ses capteurs.
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Ralentissement et bouchons, l’information en temps réel est disponible depuis des années
Il existe différents services —voir Google— qui permettent (parfois) à l’automobiliste de gagner du temps en évitant les zones engorgées. Les données proviennent de la période de déplacement des smartphones entre une antenne-relais et la suivante; l’algorithme montre la fluidité du trafic en temps réel sur une carte.
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Un parc de véhicules incompatible
Entre 1987 et 2020, quatre générations de téléphonie mobile auront fait leur temps. Soit un peu plus de huit années par génération. La 6G arrivera donc vers 2028 ou 2029.
Plus de 35% des voitures de tourisme ont plus de dix ans en 2018, selon l’Office fédéral de la statistique. Leur âge moyen —en hausse constante— se situe à environ 8,4 ans.
La mobilité du futur tiendra grâce au déploiement universel de technologies abouties qui restent à concrétiser. La 5G n’offrira aucune probabilité de voir des «convois de véhicules [...] circuler rapidement en pelotons denses sur les autoroutes» car d’ici à 2030, la majorité des véhicules sera encore conduite par des humains.
Instaurer le cadre juridique
Le cadre juridique fixant la responsabilité d’un accident quand un ordinateur pilote est en chantier. Créer les bases légales nécessite une révision de la loi, puisqu’un changement de l’ordonnance n’est pas faisable. Dans cette attente, quelle que soit la technologie embarquée, le conducteur reste responsable.
Dans une discipline proche, le Conseil national s’est opposé en septembre à la création d’une personnalité juridique pour les robots, toujours plus autonomes. Par 129 voix contre 55, il a été décidé que les propriétaires de robots doivent rester entièrement responsables des dégâts que pourraient causer ces derniers.
Perte de la pratique de conduire
En 2017, une étude détaillée réalisée par EPB pour le compte de l’association Asut révélait que si la majorité des Suisses apprécient les assistances à la conduite —par exemple la mise en évidence des piétons—, seul un Suisse sur quatre considère qu’un véhicule entièrement autonome est une bonne idée.
Si les conducteurs perçoivent bien la réduction potentielle des bouchons et des accidents des véhicules autonomes (sans lien avec la 5G), l’argument pour refuser cette technologie est la baisse progressive d’attention et de sollicitation qui causerait un manque de pratique pour réagir dans des conditions inhabituelles.
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