OMS : «Les effets décrits par les personnes se plaignant d'électrohypersensibilité (EHS) existent»
Ils sont peut-être dus à des maladies psychiatriques préexistantes, prétend l'agence.
© Pierre Dubochet, ing. radio
toxicologie des RNI
1er mai 2014
mis à jour le 24 octobre 2017
SOMMAIRE
L'OMS décrit pour l'EHS les symptômes signalés dans les années 1970 par l'exposition aux radiofréquences
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En décembre 2005, l’OMS publie l’aide-mémoire n° 296: «La HSEM est caractérisée par divers symptômes que les individus touchés attribuent à l’exposition aux CEM. Parmi les symptômes les plus fréquemment présentés, on peut mentionner des symptômes dermatologiques (rougeurs, picotements et sensations de brûlure), des symptômes neurasthéniques et végétatifs (fatigue, lassitude, difficultés de concentration, étourdissements, nausées, palpitations cardiaques et troubles digestifs)».
(les liens ouvrent de nouveaux onglets)
Les symptômes correspondent remarquablement à ceux décrits dans les bibliographies de 1972 du Dr Zorach Glaser et bien d’autres documents anciens, dont un ouvrage publié avec l'aide de l'OMS en 1973 lors de l’exposition à des rayonnements non ionisants (RNI) faibles.
«On a réalisé un certain nombre d’études dans lesquelles on exposait des individus présentant une hypersensibilité électromagnétique (HSEM) à des CEM similaires à ceux auxquels ils attribuaient leurs symptômes. L’objectif de ces études était de provoquer l’apparition de ces symptômes en conditions de laboratoire contrôlées.
La majorité de ces études indique que les individus se plaignant de HSEM sont incapables de détecter plus précisément une exposition à des CEM que des individus ordinaires. Des études bien contrôlées et menées en double aveugle ont montré que ces symptômes n’étaient pas corrélés avec l’exposition aux CEM.»
Dans quel but demander à ces sujets atteints de détecter les expositions? Ils déclarent être indisposés par l’exposition aux RNI. Ils n’affirment pas être capables de détecter la présence d’un champ.
Transposons un instant ces lignes de l’OMS à quelque chose que l’humain ne peut pas non plus éprouver par les sens: le monoxyde de carbone.
L’exposition à ce gaz incolore, inodore et non irritant entraîne des symptômes typiques tels céphalée, vertiges, nausées, asthénie et impotence musculaire surtout des membres inférieurs. Une exposition importante provoque des troubles neurologiques et sensoriels: excitation, agitation, ataxie, confusion, puis la perte de conscience, le coma et la mort.
Pourrait-on imaginer que des gens qui se plaignent de ressentir des troubles en présence de monoxyde de carbone soient soumis à des expositions-tests pour voir s’ils détectent le monoxyde de carbone?
Troubles de la mémoire à l'OMS
À propos d'intolérance électromagnétique, à Genève on clame: «On manque d’éléments tangibles». Les éléments tangibles sont là: 1, 2, 3, 4, etc. À l'OMS, on manque surtout de mémoire! Physiquement, Mesdames et Messieurs de l'OMS, entrent en jeu le mécanisme de saturation diélectrique, le mécanisme sensori-moteur et le mécanisme d'orientation électromagnétique notamment.
Un temps, l’intolérance au RNI est ciblée. Un individu peut être intolérant aux ondes d’une cuisinière à induction à 15 — 70 kHz, un autre à celles de radars à 8 GHz, un troisième aux ondes à 2460 MHz pulsées à 10 Hz (Wi-Fi), un quatrième à des ondes à 390 MHz pulsées à 70 et 17 Hz (radio TETRA).
Rassembler ces gens et les soumettre, comme cela a été fait, à un champ magnétique intermittent de 10 mT à 50 Hz ne fait aucunement avancer la science. Pour être franc, ces études sur la perception des champs sont sans intérêt.
En page 2, l’aide-mémoire n° 296 «suggère que les symptômes présentés par certains individus se plaignant d’une HSEM pouvaient résulter de facteurs environnementaux non liés aux CEM, par exemple des papillotements provenant de lampes à fluorescence» entre autres.
Je note l’emploi du verbe suggérer: faire naître une idée dans l’esprit. Les auteurs avancent une théorie. Rien qu’une théorie.
Selon l'OMS, la lumière n'est pas un champ électromagnétique
De toute évidence, les auteurs ont oublié que la lumière émise par une lampe à fluorescence entre dans le domaine des champs électromagnétiques. Leur texte évoque que la gêne provient du papillotement.
Oui, dans ce cas, comme dans bien d’autres, l’effet biologique ou sanitaire découle de la pulsation en basse fréquence, d’un rayonnement à haute fréquence. La lampe qui ne scintille pas en basse fréquence ne gêne pas. Une lampe fluocompacte en fin de vie papillote à 100 Hz, fréquence qui entre dans la région où se situe l’excitabilité maximale pour des stimulations alternatives.
Une large part des effets des RNI du sans-fil découle de ce phénomène: l’association d’une fréquence haute qui transporte une onde à distance, pulsée à une fréquence compatible avec des excitabilités cellulaires.
Retour à l’aide-mémoire n° 296 de l’OMS. Considérons deux groupes de scientifiques. Le premier —dans le credo de l’OMS— dit que l’humain ne peut pas déceler l’exposition à des RNI. Le second dit que l’humain peut les détecter.
Comment font les scientifiques du premier groupe pour obtenir un échantillon représentatif de volontaires réellement capables de déceler une exposition, qualité qu’ils estiment impossible?
Dans une telle hypothèse, ces scientifiques ne disposent d’aucune méthode pour diagnostiquer objectivement les sujets capables de déceler la présence de RNI, des témoins qui en sont incapables.
Partant, toute explication sur quelque étude que ce soit ne peut relever d’autre chose que de la croyance et du militantisme. Au vu de la documentation existante sur le sujet, y compris la documentation historique de l’OMS, il est trompeur d’écrire que «Des études bien contrôlées et menées en double aveugle ont montré que ces symptômes n’étaient pas corrélés avec l’exposition aux CEM.»
Un aide-mémoire qui ne correspond pas à des démarches éthiques
Cet aide-mémoire n° 296 est le résultat d’une succession d’étapes anormales et ne correspond pas à des démarches basées sur l’éthique. Son contenu est clairement influencé par des intérêts secondaires qui en ont biaisé le contenu pour qu’il serve plus à l’instrumentalisation sociopolitique qu’au domaine de la santé.
En 1981 déjà, l'OMS décrivait très justement quelques phénomènes d'absorption des radiations électromagnétiques artificielles, en signalant que les fonctions macromoléculaires pouvaient être bouleversées en cas de rotation ou de translation des molécules sous l'effet du rayonnement électromagnétique.
Dans l'ouvrage de 1991 titré «La protection contre les rayonnements non ionisants», l'OMS déclarait que «Les microondes et les radiofréquences sont les types de rayonnements non ionisants dont les risques sont actuellement le mieux perçus» (p. 9).
L'OMS n'en est pas à son coup d'essai avec le concept de santé mentale. En 1958, grâce à ce concept inventé de toutes pièces (aucune étude ne le confirme), elle s'autorise à affirmer qu'un sujet qui s'exprime négativement à propos du rayonnement atomique constitue une «réponse anormale», dans son rapport «Questions de santé mentale que pose l'utilisation de l'énergie atomique à des fins pacifiques».
Le département RNI de l'OMS fabrique et propage le doute scientifique
Depuis longtemps, une partie de l’OMS s’est muée en agence de communication spécialisée dans la création du doute scientifique pour des industries à problème. Ses publications trompent ceux qui siègent dans les instances de régulation sanitaire ou les décideurs politiques, et favorisent un développement anarchique et dangereux des télécommunications.
Ces publications complèteront utilement votre savoir :