Wi-Fi: Tamlin Schibler Ulmann et Pierre Dubochet interrogent les autorités - Pierre Dubochet

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«Le grand chantier des écoles connectées commence lundi»

Éducation numérique | L’Yverdonnoise Tamlin Schibler Ulmann et le spécialiste en toxicologie des rayonnements non ionisants Pierre Dubochet ont pris connaissance avec inquiétude de l'article du 4 février

publié avec l'autorisation de la rédaction
16 février 2021
mis à jour le 9 juin
Le grand chantier des écoles connectées
La mue numérique annoncée en milieu scolaire, partout dans le monde et en particulier à Yverdon, en réjouit certains et en inquiète d’autres. Et parmi ceux qui font part de leur incrédulité, l’Yverdonnoise Tamlin Schibler Ulmann, très active contre la 5G notamment, et Pierre Dubochet, ingénieur radio et spécialiste de la toxicologie des rayonnements non ionisants (RNI). À la lecture de l’article consacré par La Région à la problématique le 4 février, ils ont réagi par le biais d’un courrier envoyé hier à trois Yverdonnois: la conseillère d’État Cesla Amarelle, cheffe du Département de la formation de la jeunesse et de la culture, le Directeur général de l’enseignement obligatoire, Giancarlo Valceschini, et le syndic Jean-Daniel Carrard.
Vers une exposition permanente
«Bien que nous soyons conscients de l’importance pour les enfants d’accéder à une forme d’éducation numérique, la formule prévue dans nos écoles nous inquiète. En effet, tout donne à penser que les nombreux signaux d’alerte sur les risques indiscutables de l’exposition chronique aux rayonnements du Wi-Fi sur la population particulièrement vulnérable que sont nos enfants n’ont pas été entendus», débutent les deux signataires. À leurs yeux, le fait que chaque classe soit bientôt équipée d’une borne Wi-Fi et de plusieurs écrans va engendrer une exposition permanente et fortement significative des enfants (et des enseignants) à des ondes hautes fréquences.
Selon Tamlin Schibler Ulmann et Pierre Dubochet, «les enfants, vulnérables aux rayonnements, doivent être particulièrement protégés de l’électrosmog, notamment car leur cerveau est en phase de croissance». Et d’aller plus en détail sur les risques encourus jusqu’à l’âge adulte. Citant notamment l’Académie européenne de médecine environnementale (EUROPAEM), qui «considère le rayonnement du Wi-Fi comme celui dont l’exposition présente le risque le plus élevé, en raison de sa grande affinité avec la communication cellulaire du tissu nerveux». Les questions sanitaires ont donc été écartées des considérations du projet de numérisation des écoles vaudoises selon les deux signataires du courrier. Pierre Dubochet se dit d’ailleurs à disposition des autorités pour leur livrer «tout renseignement complémentaire quant aux solutions sûres envisageables» dans les classes.
«Et le matériel en place?»
Et de conclure en regrettant aussi «l’achat d’innombrables écrans et routeurs, reléguant aux oubliettes du matériel encore en parfait état de fonctionnement (tableaux noirs) et induisant irrémédiablement une
consommation de ressources naturelles limitées, extraites dans des conditions douteuses et souvent impossibles à recycler». Le débat est lancé...
• Réd.
La lettre a été adressée à :
Mme Cesla Amarelle, Cheffe du Département de la formation de la jeunesse et de la culture.
Avec copie à :
  • Directions des établissements primaires et secondaires d'Yverdon-les-Bains,
  • M. Thomas Czáka, chef du Service des bâtiments d'Yverdon-les-Bains,
  • Association des parents d'élèves d'Yverdon-les-Bains,
  • M. Raphaël Ramuz, Secrétaire syndical Secteur de la formation au SSP Vaud.
Complément du 18 février :
J'ai reçu plusieurs demandes de notre lettre originale afin qu'elle soit envoyée à d'autres autorités. Nous manquons de ressources pour effectuer ces envois, car d'autres actions ont déjà commencé.
Si vous souhaitez recevoir notre lettre complète avec adresse et signatures visibles afin de l'envoyer aux autorités de votre commune, de votre canton, veuillez SVP m'envoyer un courriel en ce sens au moyen de la page contact.
Notre point de vue est qu'il serait bien que vous joigniez votre propre lettre en indiquant par exemple :
«Voici le courrier envoyé aux autorités vaudoises le 11 février. Nous partageons ces inquiétudes et demandons que le canton/la commune de X se penche également sérieusement sur cette question», selon votre propre formulation, et avec vos arguments.
Nous apprécions particulièrement le soutien à notre démarche. Nous lirons avec grand intérêt la suite qui sera donnée à votre courrier.
              Wi-Fi, 28 m2 de stress
              Complément du 9 juin:
              L'absence de réponse des autorités nous motive à une relance
              Excepté une réponse de la Municipalité d'Yverdon déclarant que l'affaire était du ressort du canton, nous sommes restés sans nouvelles de notre lettre du 11 février.
              Tamlin Schibler Ulmann et moi-même avons décidé de relancer les autorités avec un courrier plus explicite le 1er juin 2021.
              S'il est essentiel que les élèves reçoivent une formation numérique, il n'existe à notre connaissance ni étude ni données objectives qui permettent de conclure à la nécessité d'irradier les écoliers avec des rayonnements Wi-Fi à risques dans les classes, alors que les liaisons filaires sont sûres.
              L'enseignement de la scolarité obligatoire concernait plus de 92'000 enfants en 2019, 65'000 en primaire, 25'000 en secondaire et plus de 2'300 en classes spéciales.
              Exposés au Wi-Fi, certains élèves peuvent devenir moins performants, en raison de plusieurs altérations physiologiques nuisibles, parmi lesquelles l'élévation du stress oxydatif, la diminution du transport de l'oxygène dans le sang et une hausse de la demande en énergie. Les élèves diminués par le rayonnement du Wi-Fi sont désavantagés dans l'accomplissement de leur cursus scolaire.
              Ils disposeront de moindres possibilités de suivre des études supérieures et seront pénalisés économiquement leur vie durant, car les capacités à obtenir un revenu sont proportionnelles au niveau d’étude atteint.
                          La Constitution fédérale et l'égalité des chances
                          Considérant la connaissance scientifique actuelle, la Constitution fédérale de la Confédération suisse de 1848 et la Loi sur la protection de l’environnement de 1983 (LPE), il n'est pas acceptable de prendre le risque d'exposer les enfants en salle de classe à du rayonnement Wi-Fi.
                          Au sommet de l’ordre juridique suisse, la Constitution fédérale stipule que la Confédération «veille à garantir une égalité des chances aussi grande que possible» (art. 2 ch. 3), que «les enfants et les jeunes ont droit à une protection particulière de leur intégrité» (art. 11 ch. 1).
                          Dans l’accomplissement de leurs tâches, notamment la formation, la Confédération et les cantons tiennent compte des besoins de protection propres aux enfants (art. 67). De plus, les organes de l'État doivent agir de manière conforme aux règles de la bonne foi (art. 5 ch. 3; art. 9).
                          La LPE protège l'homme contre les atteintes nuisibles ou incommodantes» (art. 1 ch. 1), même présumées (art. 11 ch. 3), dues à l’exploitation d’installations (art. 7 ch. 1), une installation inclut les «outils» et «machines» —de sorte que les routeurs Wi-Fi sont visés— (art. 7 ch. 7) et tient compte des enfants (art. 13 ch. 2).
                          Chère lectrice, cher lecteur, si vous êtes également sensibilisé.e à cette problématique, nous apprécierions votre soutien pour adresser notre seconde lettre à la direction du collège de votre commune.
                          Je vous envoie volontiers notre relance avec signatures sur simple demande par le formulaire de contact.
                          Notre point de vue est qu'il serait bien que vous joigniez votre propre lettre en indiquant par exemple :
                          «Voici le courrier envoyé aux autorités vaudoises le 1er juin. Nous partageons ces inquiétudes et demandons que le canton/la commune de X se penche également sérieusement sur cette question», selon votre propre formulation, et avec vos arguments.
                          Nous apprécions particulièrement le soutien à notre démarche. Nous lirons avec grand intérêt la suite qui sera donnée à votre courrier.
                                      La relance a été adressée à :
                                      • Mme Cesla Amarelle, Cheffe du Département de la formation de la jeunesse et de la culture.
                                      Avec copie à :
                                      • Directions des établissements primaires et secondaires d'Yverdon-les-Bains,
                                      • M. Thomas Czáka, chef du Service des bâtiments d'Yverdon-les-Bains,
                                      • Association des parents d'élèves d'Yverdon Yverdon-les-Bains,
                                      • M. Raphaël Ramuz, Secrétaire syndical Secteur de la formation au SSP Vaud,
                                      • Association vaudoise des parents d'élèves.
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