la prévention, pourquoi, comment ? - Pierre Dubochet

Aller au contenu

L’habitat doit être sain. Il doit être préservé de tout électrosmog inutile pour permettre le ressourcement

© Pierre Dubochet, ing. radio
toxicologie des RNI
conflit d'intérêts : aucun avec cet article
26 mars 2020 (sur la page d'accueil)
mis à jour le 14 janvier 2022
mis en nouvelle page le 17 juin 2022
Un électrosmog «économiquement supportable»
Lecture : 3 min 30 | 1020 mots
Nos vies sont hautement stressantes. Mentalement. Physiologiquement. L’habitat doit être sain. L’habitat doit permettre le ressourcement.
L’électrosmog est plus exactement appelé rayonnement non ionisant, en abrégé RNI. De plus en plus d'habitats sont parcourus par du RNI à une intensité à risque en raison de valeurs limites trop élevées. «Ces valeurs n’ont pas été fixées sur la base de seuils de suspicion médicale concrets, mais uniquement compte tenu d’expériences ou de prévisions quant aux possibilités économiquement supportables de réduire le rayonnement par des moyens techniques et relevant de l’exploitation», écrivait l'OFEV en 2004.
(les liens ouvrent de nouveaux onglets)
C'est un fait: les valeurs limites de 1999 sont un compromis pour permettre le fonctionnement à bas prix des technologies sans fil, à une époque où la Suisse comptait environ 3,2 millions d'émetteurs. En janvier 2022, la Suisse compte 9,9 millions de routeurs Wi-Fi géolocalisés; 10,5 millions de smartphones; 16 millions d’objets Bluetooth géolocalisés et 227’000 autres émetteurs, dont 20’000 tours de téléphonie mobile. Onze virgule cinq fois plus. Conséquence de la prolifération des sources: au bureau et à domicile, le rayonnement est de plus en plus «fortement significatif» ou «extrêmement significatif» selon la médecin environnementale.

«Ces valeurs n’ont pas été fixées sur la base de seuils de suspicion médicale concrets, mais uniquement compte tenu d’expériences ou de prévisions quant aux possibilités économiquement supportables de réduire le rayonnement par des moyens techniques et relevant de l’exploitation».

L’électrosmog fortement ou extrêmement significatif
Dans nos tissus, les rayonnements entraînent des rotations de molécules et des mouvements d’ions. Ces derniers sont des particules portant une charge électrique. La désorientation spatiale d’assemblages macromoléculaires –par exemple des mitochondries ou des ribosomes– bouleverse des fonctions. L’équilibre ou le déséquilibre d’ions influence notamment les propriétés électrochimiques des neurones, qui transmettent des messages dans tout l’organisme. Un champ magnétique à basse fréquence produit des courants intratissulaires. Durant une exposition, diverses fonctions compensatrices s’activent afin de maintenir les constantes physiologiques (homéostasie) à leurs valeurs les plus appropriées.
De la même manière que maintenir la température du corps durant une canicule consomme une ressource épuisable (l’eau évaporée par la sudation et l’haleine), le stress provoqué par l’électrosmog fortement significatif ou extrêmement significatif consomme des ressources matérielles (énergie, vitamines, oligoéléments*, électrons) et mobilise plusieurs systèmes (surtout les systèmes nerveux, immunitaire et endocrinien), proportionnellement à la  taille de la zone touchée et à la durée de la perturbation.
L’exposition à l'électrosmog produit des éléments à haute réactivité chimique dangereux
L’exposition au RNI produit différents déchets toxiques, dont des radicaux libres (Yakymenko 2015; Gye 2012; Simko 2007; Friedmann 2007). Une majorité d’études aux paramètres bien contrôlés montre que l’exposition aux RNI  élève le stress oxydant (Consales 2012).
Les radicaux libres peuvent servir à diverses actions, dont celle de neutraliser les virus ou les bactéries. Toutefois, la haute réactivité chimique des radicaux libres les rend dangereux. Ils détruisent sans discernement des protéines membranaires, des enzymes, l’ADN, ils inactivent les neurotransmetteurs et augmentent l’allergénicité: des effets désastreux. De faibles élévations en radicaux «peuvent potentiellement affecter de multiples fonctions biologiques» (IARC 2013). Éviter leur prolifération est la tâche des enzymes de détoxification qui neutralisent les radicaux libres au moyen d’antioxydants. D’autres mécanismes réparent les cellules. L’organisme cherche perpétuellement l’équilibre entre les radicaux libres et les antioxydants.
Avec toute exposition toxique, le risque se caractérise par la dose, c’est-à-dire l’exposition considérée dans la durée. L’exposition toxique chronique contraint l’organisme à une intensification permanente des processus métaboliques liés au stress oxydatif. Il existe diverses périodes durant lesquelles l’organisme ne dispose que de capacités réduites pour réguler les effets toxiques de l’électrosmog, à commencer par le premier âge et l’âge avancé, mais aussi lors d'une atteinte du système immunitaire ou d’une maladie neurodégénérative. De manière générale, la maladie ou l'accident réduit également les défenses de l’organisme.
Les mécanismes de défense de l’organisme ont des ressources limitées
Il est important de noter que n’importe quelle substance qui génère des effets toxiques dans l’organisme peut influencer négativement le stress oxydatif. Pollution de l’air, résidus de pesticides dans l’alimentation, métaux toxiques dans la cavité buccale, métaux toxiques dans les tissus, électrosmog, et autres, engagent différents mécanismes de défense de l’organisme qui puisent dans des ressources limitées.
Il y a des preuves qu'avec le temps, les mécanismes de défense perdent en efficacité. Il y a quarante ans, une analyse de plus de mille sources montrait que l’exposition à l’électrosmog crée un risque de plus en plus grand au fur et à mesure que l’exposition se prolonge (Raines 1981).
La réduction ou l’élimination des sources environnementales perturbatrices constitue le principal instrument thérapeutique pour réduire ou supprimer des symptômes liés aux ondes électromagnétiques (Ausfeld-Hafter et coll. 2006). C’est là que j’interviens, chez vous. En premier lieu, je vérifie que la chambre à coucher permet le ressourcement nocturne.
Difficultés à maintenir le sommeil ?
Si vous tolérez peu les rayonnements ou si vous avez des difficultés chroniques à maintenir le sommeil, soyez très vigilant. Je vous invite à prendre connaissance du tableau 1 des symptômes observés chez les patients intolérants aux rayonnements non ionisants «(EHS)». Plus  vous ressentez au quotidien les symptômes présents chez 70% et plus des patients «EHS», plus grande est la probabilité que votre exposition au RNI soit manifestement excessive.
Pourquoi être vigilant en cas d'exposition manifestement excessive? «En l’absence de traitement et de protection vis-à-vis des facteurs de stress environnementaux tels que les RNI, l’EHS [l’intolérance aux rayonnements] peut évoluer vers une maladie neurodégénérative et même psychiatrique, et ainsi conduire éventuellement à certains états s’apparentant à une maladie d’Alzheimer» (Belpomme & Irigaray 2020).
Compte tenu de la force de la preuve d’un préjudice pour l’être humain, il est justifié de réduire l’exposition humaine aux RNI aussi bas que possible, en s’attelant en  priorité au rayonnement évitable et en s’appuyant sur des méthodes fondées sur la science. En application du «principe de prévention». C’est mon domaine d’expertise. Page de contact.
Ces publications complèteront utilement votre savoir :
Références:
  • Ausfeld-Hafter B, Manser R, Kempf D, Brandli I. Komplementärmedizin. Eine Fragebogenerhebung in schweizerischen Arztpraxen mit komplementärmedizinischem Diagnostik- und Therapieangebot. Studie im Auftrag vom Bundesamt für Umwelt. Universitat Bern. Kollegiale Instanz für Komplementärmedizin (KIKOM) [Internet]. Bern (CH): Bundesamt für Umwelt. 2006 Oct 5.
  • Belpomme D. et Irigaray P., 2020, L'électrohypersensibilité en tant qu'affection neurologique nouvellement identifiée et caractérisée : comment en faire le diagnostic, la traiter et la prévenir, Int. J. Mol. Sci. 2020, 21(6), 1915. Accès.
  • Consales C, Merla C, Marino C, Benassi B. Electromagnetic fields, oxidative stress, and neurodegeneration. Int J Cell Biol 2012;2012:683897.
  • Friedmann J, Kraus S, Hauptmann Y, Schiff Y, Seger R. Mechanism of short-term ERK activation by electromagnetic fields at mobile phone frequencies.Biochem J 2007;405(3):559-68.
  • Gye MC, Park CJ. Effect of electromagnetic field exposure on the reproductive system. Clin Exp Reprod Med 2012;39(1):1-9.
  • IARC Working Group Monographs on the Evaluation of Carcinogenic Risks to Humans. Non-Ionizing Radiation, Part 2: Radiofrequency Electromagnetic Fields. Lyon (FR): International Agency for Research on Cancer (IARC), 2013:480.Vol 102, p.103.
  • Jeremy K. Raines, Ph.D. Electromagnetic field interactions with the human body: observed effects and theories, for National Aeronautics and Space Administration NASA), Goddard space flight center greenbelt, Maryland, CR 166661, april 1981.
  • Simko M. Cell type specific redox status is responsible for diverse electromagnetic field effects. Curr Med Chem 2007;14(10):1141-52.
  • Yakymenko I, Tsybulin O, Sidorik E, Henshel D, Kyrylenko O, et al. Oxidative mechanisms of biological activity of lowintensity radiofrequency radiation. Electromagn Biol Med 2015;19:1-16.
                * oligoéléments : chrome (Cr); cobalt (Co); cuivre (Cu); fluor (F); manganèse (Mn); molybdène (Mo); sélénium (Se); silicium (Si ); étain (Sn ); vanadium (V); zinc (Zn).
                Retourner au contenu