Les brèves de 2025 sur l'électrosmog - Pierre Dubochet

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Voici des informations de 2025 qui ne justifient pas l'ouverture d'une page
© Pierre Dubochet, ing. radio
toxicologie des RNI
mis à jour le 28 février 2025

Les jeunes prennent toujours plus de somnifères

28 février 2025 | On a longtemps entendu que les troubles du sommeil affectent les personnes âgées, et qu'ils augmentent avec l'âge. La tendance pourrait s'inverser. L'Office fédéral de la statistique signalait l'année passée que les femmes et les jeunes de 15 à 39 ans sont particulièrement touchés par une hausse des troubles du sommeil.
«La santé psychique et la santé physique sont fortement associées aux troubles du sommeil», précisait-elle.
(Les liens ouvrent de nouveaux onglets).
Souffrir de troubles du sommeil pathologiques multiplie par 9 le risque de symptômes de dépression modérés à sévères et le risque de détresse psychologique, et par 8 le risque de symptômes modérés à sévères de trouble d'anxiété généralisée. Il s'agit donc d'une situation sérieuse, le sommeil régulant la santé mentale. Mais pas que.
Toutes sortes d'indices montrent que la santé des jeunes est en déclin; les troubles du sommeil semblent ici occuper une place de plus en plus importante.
La presse s'est fait l'écho ces jours d'une tendance qui  inquiète les spécialistes: les jeunes de 18 à 29 ans ont de plus en plus besoin de somnifères pour trouver le sommeil, selon une évaluation de la caisse-maladie Swica.  Depuis 2021, le pourcentage de boîtes de tranquillisants acheté par les jeunes de 18 à 29 ans a passé de 6 à 16%, alors que les chiffres sont inchangés pour le reste de la population.
Une étude en Allemagne va dans le même sens. Elle signale que près de 57% ont besoin de valériane ou de mélatonine pour s'endormir et plus d'un jeune sur cinq a une ordonnance pour des médicaments.
Autour de cette situation inquiétante, on parle beaucoup de stress des jeunes, en raison du besoin de performances. Comme si le monde avait changé en une génération.
Selon Projuventute «le sentiment de stress est significativement plus élevé lorsque les enfants et les jeunes s’ennuient souvent», ce qui tend à démontrer que l'origine du stress actuel de nos jeunes ne peut pas être relié seulement à la performance. De fait, le temps passé sur le téléphone mobile est en corrélation avec les expressions du syndrome global de stress selon l'étude de la fondation de juillet 2021 (p.15).
Revenons à Swica qui dit s'engager pour les personnes qui souffrent de troubles du sommeil. Parmi les 9 conseils de Swica pour trouver un meilleur sommeil, aucun ne pointe l'exposition aux rayonnements.
L'influence des rayonnements électromagnétiques sur la qualité du sommeil a été largement démontrée depuis les années 1970. L'OMS avertissait en 1981 que l’exposition au rayonnement non ionisant (l'électrosmog de notre électricité domestique, des appareils sans fil) peut occasionner des troubles du sommeil et un «sentiment général de mauvaise santé mal défini» (Fréquences radioélectriques et hyperfréquences, 16e cahier de la série Critères d’hygiène de l’environnement, OMS, 1981, p.90).
L'OFEV a participé à une étude publiée en 1995 qui a montré un effet dose-réponse avec des intensités de radiofréquences aussi faibles que 0,3 V/m. Une intensité que l'on mesure à plusieurs mètres d'un téléphone mobile en cas de mauvaise connexion avec la station-relais. Et jusqu'à cinq mètre d'un routeur Wi-Fi même sans transmission de données.
Entres autres symptômes, trois personnes sur quatre qui déclarent être diminuées par l'exposition à l'électrosmog évoquent l'insomnie.
Si vous souffrez de difficultés d’initiation ou de maintien du sommeil
Si vous souffrez de difficultés d’initiation ou de maintien du sommeil, je recommande de réduire votre exposition aux rayonnements de jour comme de nuit. Spécialement si votre concentration, votre attention, votre mémoire à court terme vous semblent diminuées, si vous avez des acouphènes, des vertiges.
De jour, mettez le plus possible votre téléphone hors connexion de données mobiles (vous restez joignable en cas d'appel vocal). Stoppez le plus régulièrement possible le Wi-Fi et le Bluetooth. Évitez d'utiliser des écouteurs Bluetooth, écoutez le haut-parleur. Limitez votre consultation d'internet par téléphone mobile, y compris le streaming vidéo ou audio. Préférez une connexion par fil.
Ne chargez par votre téléphone mobile ou votre tablette au moyen du chargeur 230V tant que vous tenez l'appareil en main. Laissez une distance d'au moins 80 cm entre l'appareil et vous durant sa charge. N'utilisez pas d'écouteurs à fil durant la charge.
La nuit, ne laissez aucun câble ou appareil branché au secteur 230V (lampe de chevet à LED y compris, chargeur, ordinateur, etc.) à moins de 170 cm de votre corps durant le sommeil.
SI vous ne le faites pas, allez régulièrement à l'extérieur quant il y a beaucoup de lumière, sans lunettes de soleil. Certaines cellules de nos yeux affectées à la régulation du rythme circadien doivent recevoir une forte intensité lumineuse pour régler notre horloge interne, qui influence le maintien du sommeil.
La récupération et le retour à un sommeil réparateur peuvent nécessiter plusieurs mois. Aucun traitement médical ne réglera la situation si votre organisme n'est pas à même de maintenir l'homéostasie avec la dose de rayonnement quotidienne que vous recevez, en raison de l'accumulation de toxines.
Articles en lien ci-dessous (de nouveaux onglets sont ouverts):

L’Appel des personnes ElectroHyperSensibles à tous les élus et médecins d'Europe

Figure 1 ci-dessus | L’appel des personnes ElectroHyperSensibles. Cliquez ici pour ouvrir le PDF.
28 février 2025 | Le collectif européen EMP Victims s'est créé le 1er janvier 2025 et a ouvert son site internet le 15 janvier 2025 «pour que les citoyens européens s’unissent et dénoncent les effets biologiques des CEM (Champs Electro Magnétiques artificiels)».
Le collectif a lancé l'Appel des personnes ElectroHyperSensibles à tous les élus et médecins d’Europe, estimant que l'«EHS», syndrome environnemental invalidant qui peut survenir brutalement ou s’installer progressivement, consécutif à une exposition aux champs électromagnétiques, est une «urgence sanitaire».
Les objectifs du collectif sont «informer, conscientiser et alerter le public sur les dangers biologiques des CEM, obtenir la reconnaissance des effets biologiques des CEM et de leurs conséquences sur le vivant. Exiger la création en urgence de zones sans ondes (dites zones blanches) destinées à la mise à l'abri immédiate des personnes EHS lourdement handicapées».
J'ai recensé au moins 34 Appels nationaux et internationaux  depuis l'an 2000 (ouvre un nouvel onglet). Les lobbyistes font fi de l'aspect moral et usent de toutes les techniques de communication pour promouvoir, entre autres, toutes sorte de technologies usant de radiofréquences. D'ailleurs, ce sont parfois les députés eux-mêmes qui pratiquent le lobbying. Ce qui nous coûte cher, et pas seulement en espèces sonnantes et trébuchantes.
De plus en plus de personnes sont touchées par les symptômes observés (ouvre un nouvel onglet) chez les patients qui se déclarent affectés par l'exposition au rayonnement non ionisant, mais ignorent qu'il pourrait exister une relation causale dans leur cas, au moins comme cofacteur. Dès lors, ces personnes ne procèdent pas à une réduction de leur exposition en évitant toute exposition évitable.
Le texte de l'Appel
«Nous, personnes électrohypersensibles (EHS), lançons l’alerte.
La détresse des personnes handicapées par l’EHS(1),  de plus en plus nombreuses, est une urgence humanitaire. La pollution  par les CEM ravage leur existence, les privant d’accès au logement, aux  soins, au travail et leur faisant subir une exclusion familiale,  sociale, une précarité sans issue et des souffrances menant certain(e)s  jusqu’au suicide.
Nous demandons sans délai:
  • Au nom de l’obligation d’assistance aux personnes en danger(2): la  mise à l’abri immédiate en zones non exposées aux ondes artificielles,  dites «zones blanches», dans chaque région, pour les personnes EHS les  plus atteintes.

  • Au nom du principe de précaution(3): le  gel des implantations de nouveaux émetteurs et l’arrêt du renforcement  des émetteurs existants, par un moratoire sur la décision Européenne  concernant les modalités d’implantations des antennes de téléphonie  mobile (Gigabit Infrastructure Act Européen)(4) et le droit au retrait des compteurs communicants.

  • Au nom du droit fondamental au logement(5): la sanctuarisation des zones blanches où des personnes EHS ont trouvé refuge, qui doit être une priorité.

  • Au nom de l’obligation des états en matière de handicap(6): la  mise en place des programmes d’accessibilité pour restaurer l’inclusion  des personnes EHS (lieux de soins, transports en commun,  administrations, éducation, sport, culture et loisirs...).
Une réforme intégrale de la réglementation  européenne sur les expositions aux ondes électromagnétiques, prenant en  compte la reconnaissance des effets biologiques(7) des CEM artificiels s’impose désormais:
- Les effets dévastateurs  des CEM artificiels sur l’humain et tout le vivant sont documentés  depuis plus de 40 ans et nous avons maintenant un corpus de milliers  d’études scientifiques non contestables(8).
- Les conflits d’intérêt  de l’International Commission on Non-Ionizing Radiation Protection  (ICNIRP), organisme privé qui a dicté en 2002 les standards sans  justification scientifique fondée, dont découlent encore aujourd’hui les  normes(9), ont été clairement dénoncés au parlement européen(10).
- Aucun élu, aucun  médecin en Europe ne devrait plus ignorer les nombreuses publications  scientifiques, récentes et anciennes, montrant que les CEM artificiels  affectent les organismes vivants: humains(11), animaux(12) et végétaux(13).
- L’explosion des  maladies chroniques témoigne de la catastrophe sanitaire en cours. Les  CEM artificiels sont toxiques pour les écosystèmes environnementaux(14), et s’ajoutent aux pesticides, aux perturbateurs endocriniens et aux particules fines(15). L’exposition permanente de tous, partout, à des niveaux en constante augmentation, accroît les risques de cancer(16), d’infertilité(17), d’altération génétique(18), d’atteintes au système nerveux central(19), d’immuno-dépression(20), de retards d’apprentissage(21), de troubles du comportement(22), de fatigue chronique, de troubles du sommeil, d’électrohypersensibilité(23), de multi-chimicosensibilité (MCS)(24), de stress oxydatif(25) et d’inflammation(26).
Ayant entre les mains cet  appel et sa bibliographie en annexe, désormais, plus personne ne pourra  prétendre qu’il ne savait pas. Le collectif EMP VICTIMS vous demande de  prendre des décisions vitales et indispensables pour tous en matière de  santé publique et d’environnement.»

Fin du texte de l'Appel
Les sources peuvent être consulté sur le site empvictims.org
L'Appel peut être signé en ligne ou par courrier en utilisant ce PDF (2 pages). À ce jour, plus de 1300 personnes l'ont signée. Et vous?
Articles en lien ci-dessous (de nouveaux onglets sont ouverts):

Intolérance aux rayonnements : le Conseil d’État du canton de Vaud débite des menteries

Figure 1 ci-dessus | Réponse du Conseil d'Etat à l'interpellation de Sabine Glauser Krug (24_INT_129). Cliquez pour ouvrir le PDF.
28 janvier 2025 | On parle beaucoup de campagnes de diffusion de fausses informations et de fake news qui circulent facilement grâce aux réseaux sociaux, entraînant des désordres de l’information. En Suisse, de nombreuses commissions élaborent des codes de bonne pratique contre la désinformation, celle circulant grâce aux géants du Net notamment, pour améliorer la capacité de tout citoyen à accéder à des informations correctes, et pour protéger la vie démocratique de ces fausses nouvelles.
La situation n’est pas nouvelle. On se souvient, peut-être, de l’initiative parlementaire de Judith Stamm (99.427) pour la Création d’une autorité de recours lors des campagnes de votations. L’auteur de l’initiative gardait l’impression de campagnes de votations dans lesquelles des exagérations et des simplifications avaient été utilisées pour déformer la réalité et induire les citoyens en erreur sans qu’il soit possible de les démentir de manière efficace.
Le 23 mars 2000, le Conseil national a suivi les arguments de la majorité et donné suite à l’initiative par 65 voix contre 56.
Il y a un quart de siècle, le Rapport de la Commission des institutions politiques du Conseil national notait: «Il faut un débat public pour que les citoyennes et les citoyens soient à même de se faire une opinion. La situation devient problématique lorsque les débats sont dominés par des groupes financièrement puissants qui utilisent sciemment des informations inexactes pour induire en erreur les citoyennes et les citoyens. Souvent, la partie adverse ne dispose pas des mêmes moyens et ne peut pas réfuter ces allégations dans le même cadre».
L’initiative proposait de créer une «Instance de recours contre la propagande politique déloyale dans les campagnes de votation». Et «Les réclamations pourront porter sur des affirmations figurant dans des textes de propagande qui peuvent être qualifiées de fallacieuses ou de non conformes aux faits. L’instance de recours rédigera alors une prise de position, qui sera communiquée aux médias». Le recours est gratuit. L’instance de recours ne rend pas de sanctions ni de décision, elle fait savoir au public, par le biais des médias qu’elle est arrivée à la conclusion que des allégations incorrectes ont été faites au cours d’une campagne.
Il est intéressant de relever que d’aucuns se sont opposés à ce projet au motif que «un tel organe de contrôle risque de restreindre le droit fondamental à la liberté d’expression garanti par la Constitution». Ils faisaient allusion à l’article 16 alinéa 2 de la Constitution fédérale de la Confédération suisse qui stipule «Toute personne a le droit de former, d’exprimer et de répandre librement son opinion».
Les idées que l'on a sur les faits, qui relèvent de l'opinion, ne sont pas les faits
L’article 16 alinéa 2 de la Constitution fédérale traite de la liberté de diffuser son opinion, décrite dans un dictionnaire comme «Jugement, avis, sentiment qu'un individu ou un groupe émet sur un sujet, des faits, ce qu'il en pense» ou la «Manière de penser, de juger», «Idée ou ensemble des idées que l'on a, dans un domaine déterminé» ou encore «Sentiment, idée, point de vue ; jugement que l’on porte, sans que l’esprit le tienne pour assuré, sur une question donnée».
Le projet de Judith Stamm est resté sans suite. En 2023, un objet parlementaire similaire (23.444) s’intéressait lui aussi à la rigueur des arguments avancés pendant les campagnes de votations. Le Conseil national refuse d’y donner suite en mai 2024.
Le contenu des allégations d’une autorité peut être important pour l’avenir
Après ce rapide survol au sujet de la désinformation perçue comme un risque pour un pays démocratique, comme une activité qui sape la confiance, revenons aux rayonnements.
Un membre du gouvernement peut tout à fait donner son avis sur la question de l’électrosmog.
Cependant, quand le texte du gouvernement, en l’occurrence du canton de Vaud, commence par «Les connaissances scientifiques, tant du point de vue sanitaire que technologique, en lien avec la problématique de l’électrohypersensibilité électromagnétique…» en réponse à une interpellation parlementaire en relation avec la santé de la population générale, l’on ne s’attend pas à un «jugement que l’on porte, sans que l’esprit le tienne pour assuré, sur une question donnée».
L’on s’attend de façon légitime à une réponse circonstanciée après que ce gouvernement se soit doté d’une situation scientifique avisée. Ceci devant lui permettre de se prononcer et d’agir en toute connaissance de cause, en toute responsabilité morale et politique.
Tel n'a pas été le cas. Et ce gouvernement s’est mis en situation de favoriser la probabilité de la survenance de dommages auprès de la population générale, s’est mis en situation de maintenir des dommages envers certaines personnes déjà atteintes, voire de contribuer à élever leur niveau de gravité.
Le fait est qu’il est parfois difficile à l’individu moyen de contrôler le contenu objectif d’allégations émanant d’une autorité qui s’exprime sur les rayonnements, bien que cela puisse être important si ces allégations portent sur les conséquences d’une future disposition constitutionnelle ou légale, et ainsi qu’elles concernent l’avenir.
Toutefois, certaines allégations peuvent être vérifiées par des experts. Il devient alors parfois possible de prouver que des allégations reposent sur des données inexactes.
Reste qu’une fausse information diffusée par des moyens coûteux et structurés n’est pas du tout diffusée avec la même visibilité par un privé qui y répond.
Nous sommes donc en plein dans cette situation dans laquelle les débats sont dominés par des groupes puissants qui utilisent sciemment des informations inexactes pour induire en erreur les citoyennes et les citoyens, tandis qu'une autre partie ne dispose pas de moyens pour réfuter ces allégations dans le même cadre.
Pour écrire que le Conseil d’État du canton de Vaud débite des menteries à propos d'intolérance aux rayonnements, je ne m’appuie pas sur mon opinion, mais sur un article en deux parties et plus de trente références, que je vous invite à lire. De nouveaux onglets sont ouverts.
Intolérance aux rayonnements: le Conseil d’État du canton de Vaud use de façon répétée de données scientifiquement inexactes | 1e partie |
2e partie |
Vous pouvez prendre connaissance de ma brève du 17 octobre 2024:
Je ne dispose pas d'autres moyens que ce site pour assurer la visibilité aux deux publications mentionnées ci-dessus, qui constituent le seul acte que je puisse raisonnablement accomplir. S'il vous apparaît qu'elles méritent un plus grand lectorat, sentez-vous libre d'en publier les liens sur d'autres plateformes.
Articles en lien ci-dessous (de nouveaux onglets sont ouverts):
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